Actualité Trail :

Teams Salomon retour sur 2012 et perspectives premier semestre (31/01/2013)




 Julien Chorier, François D'Haene, Michel Lanne, Michel Rabat, Andy Symonds, team Salomon, Thibaut Baronian, Guillaume Beauxis, Sacha Devillaz et Fabien Nabias, team espoir Salomon, évoquent leur meilleur et pire moment 2012 et parlent de leurs attentes et objectifs pour ce premier semestre 2013.

Meilleur et pire moment trail 2012, quels enseignements en retires-tu ?

 Le meilleur moment est sans hésiter le lever du jour d'un rouge vif au pied du mont Fuji en mai dernier. Un instant inoubliable au cœur d'une course très bien organisée avec un accueil vraiment incroyable des Japonais. Pouvoir partager une grande partie de cet ultra avec Adam Campbell m'a permis de ne pas voir passer ces 19h de course.
 J'ai vécu deux moments difficiles liés à la météo. Le premier lors de L'UTMB, course qui me tient à cœur de réussir dans sa configuration originelle. Je n'ai pas souhaité prendre le départ sur sa version raccourcie. Le second sur le mythique GR 20 qui s'est refusé à moi après plus de 100 km parcourus. Le choix de la sécurité a été prioritaire. Difficile de voir un été, un automne de préparation "tomber à l'eau". Heureusement que la fin de saison a permis de partager de très fortes émotions avec les collègues du team. Ils ont réussi à m'emmener à l'arrivée malgré de fortes douleurs. Julien Chorier.

 2012 a été une année sensationnelle au niveau des résultats et des bons moments. Le meilleur fut sans doute mon arrivée de l’UTMB, un mélange de joie et aussi de délivrance et d’accomplissement. Cela m’a montré qu’il faut savoir être patient. Le trail et le sport en général ont beaucoup de facteurs aléatoires et 2011 m’a certainement servi de tremplin. Il faut persévérer, se motiver et essayer de toujours s’adapter. Si je dois trouver le pire moment, on va dire que c’est au trail du Ventoux lorsque je me suis foulé la cheville et que j’ai dû laisser filer la course dans les descentes. Je me sentais en bonne forme et cela a été frustrant de pas pouvoir se donner à fond. J'ai retenu qu’en début de saison et encore plus quand on n’a pas beaucoup couru, que nos réflexes ne sont pas encore au top même si la forme semble là ! François D'Haene.

 2012 a été très riche à tout point de vue, les souvenirs sont nombreux et il est difficile de n'en choisir qu'un seul. Je garde en mémoire le marathon de Zegama. Une course unique pour son ambiance, son parcours et les conditions météo dantesques ce jour-là. Je me souviens de ce plateau incroyable de coureurs au départ. Cela m'a carrément galvanisé et j'ai tout donné pour me mêler à la bagarre en tête! J'avais des sensations exceptionnelles et ma 4ème place au terme d'une lutte au sprint avec Tom Owens a eu une saveur de victoire! J'en retire une expérience énorme et une envie décuplée de réitérer cela cette année encore.
 Mon pire souvenir, quant à lui, est vite trouvé. C'est mon abandon à la Diagonale des Fous. Cette course constituait un gros objectif de la saison. J'avais participé à peu de compétitions dans l'été et l'automne pour préparer idéalement la Diagonale et arriver frais en fin de saison. Ma forme était optimale, mais un méchant virus contracté la veille de la course a ruiné mes rêves de podium. Bon, le positif, c'est que j'ai quand même réussi à courir 110 km avec des diarrhées incessantes et que je suis sorti de Mafate en faisant un tour d'hélico! Michel Lanne.

 Moment positif, lors de la course des Citadelles en Ariège. Engagé sur le 20 km, après l'ascension du château de Montségur, j'ai croisé mon père, également au départ, dans la descente sur Lavelanet. Nous avons, l'espace d'une seconde, échangé une poignée de main, qui décrit tout l'amour, la fierté que nous nous portons réciproquement! Moment immortalisé par un photographe, notre plus belle photo commune. La fierté de courir pour ma famille qui m'a donné l'amour et la passion de la montagne et de la compétition, m'accompagne dans les bons et les mauvais moments. Une source d'énergie!
 Moment difficile dans les 5 premiers km de Giir Di Mont. J'ai ressenti de mauvaises sensations, les jambes ne suivaient pas. J'ai compris que j'allais subir cette course et même songé pour la première fois à abandonner. Chose inenvisageable et d'autant plus que j'attendais avec impatience de découvrir cette épreuve de skyrunning. Cette expérience m'a permis de me renforcer psychologiquement, de comprendre que le corps a ses limites et m'a rappelé que le repos fait partie de l'entraînement. Michel Rabat.

 Je suis heureux de dire que j’ai pu vivre beaucoup de moments sympathiques en 2012. Parmi les plus beaux, je dois citer la Kima. Je n’avais pas des superbes jambes mais le parcours était simplement magnifique et c’est cela qui a boosté mon énergie pour franchir la succession de cols rocheux. Cette classique du circuit de skyrunning restera marquée dans ma mémoire... jusqu’à la prochaine fois ! Deux semaines auparavant j’ai vécu la pire course de l’année. C'était lors du trail Ubaye Salomon et je n’avais simplement pas de jambes. Les sensations ont été mauvaises du début à la fin ! Pas agréable, mais cela arrive et n’est pas toujours prévisible. Il ne faut pas lâcher, on ne sait jamais, les autres coureurs peuvent avoir leurs propres difficultés aussi et on peut terminer avec un résultat pas si mauvais. Andy Symonds.

 Mon meilleur moment 2012 est ma 3ème place sur l'Ultra de Belle-Ile avec l'image de mon entraîneur heureux à l'arrivée. Un belle fin après une course galère et des jambes en bois dès le 30ème km. Je me suis accroché pour ne pas abandonner. Ne jamais rien lâcher, et accepter les coups de moins bien, c'est ce que je retire de cette belle course.
Pire moment : mon premier abandon en course sur le 51 km du Belfort trail un mois après Belle-Ile. Je m'étais physiquement bien entamé et je n'avais pas suffisamment récupéré. Je me suis arrêté au 34ème km vidé, épuisé, fatigué. J'étais quasi en tête, c'est dur ! Il faudra à l'avenir peut être que je prenne davantage de récupération, surtout après un enchaînement de deux saisons de trail. Thibaut Baronian.

 Si je devais retenir un meilleur moment parmi beaucoup d'autres, je dirais que c’est ma victoire à Guerlédan. Elle m’a beaucoup marqué, a été forte en émotion, avec beaucoup de monde présent, mes parents, mon manager. Mon pire moment est sans aucun doute mon abandon au Grand Raid des Pyrénées, sur mes terres d’entraînement, alors que j’étais en tête avec Dawa Sherpa. C'était la première fois que j’abandonnais, un moment très douloureux devant toutes ces personnes venues m’encourager. Maintenant je relativise car cela me rendra plus fort. Une victoire, un abandon : la confirmation que le sport et le trail en particulier font vivre des émotions très fortes aussi bien positives que négatives. Guillaume Beauxis.

 2012 a été remplie de bons moments. Un se démarque des autres, les 100 derniers mètres du Marathon du Mont-Blanc sur mes terres d’entraînements à Vallorcine. Sur cette fameuse dernière ligne droite, le speaker m'a annoncé premier local et tout le monde s'est mis à m'encourager et m'applaudir très fort. C'était vraiment la course que je ne voulais pas rater, la seule de l'année où mes proches peuvent venir m'encourager. Cette course, a été le déclic. Depuis, je sais que je peux être capable de me mesurer aux plus grands.
 On passe en trail des épisodes très difficiles, on se jure de ne plus en vivre de pareil et pourtant, on recommence encore et encore. Si je dois choisir le pire, c'est bien les 36 km du trail des Sangliers à Pontarlier. J'étais malade et bien qu'on me l'a déconseillé, j'ai pris le départ. J'étais dans le dur complet, à transpirer, tousser, avoir du mal à respirer, des jambes comme du bois. Je peux en tirer comme enseignement qu'il faut savoir renoncer à une course quand on est malade mais bien que ce fût un réel calvaire du début à la fin, j'ai quand même bien envoyé et fini 2ème. Je suis encore jeune, arrogant et insouciant, je ne peux que tirer des enseignements de chaque moment, qu'il soit bon ou mauvais. Sacha Devillaz.

 Le pire moment en trail a été ma reprise l'an passé sur la Romeufontaine. Je n'étais pas dans un grand jour et j'ai commis une erreur de parcours. Du coup, j'ai terminé 17ème de ma première course de la National Trail Running Cup Salomon Endurance Mag. Une déception certes mais j'ai continué à m'entraîner sérieusement dans l'optique que ça payera un jour! J'ai bien fait car j'ai clôturé la saison avec un victoire sur le 45 km de Belle-Ile-en-Mer. Une course que j'ai maîtrisée et qui m'a apporté beaucoup de plaisir sur une distance qui un an auparavant m'était inconnue. Fabien Nabias.

Jusqu'à la fin juin quels sont tes attentes et objectifs principaux ?

 Ma première partie de la saison sera orientée vers le Japon avec en ligne de mire l'Ultra trail du Mont Fuji du 26 au 28 avril. Un ultra qui m'a permis l'an passé de découvrir une culture vraiment sympa. Afin de bien le préparer je vais retrouver fin mars les collègues du team sur l'incontournable trail du Ventoux. En attendant, je m'essaie au ski de rando, je deviens un vrai expert en gamelles à ski! Après le Japon, je vais orienter ma préparation sur la montagne, le dénivelé et les chemins techniques, en vue de la Ronda dels Cims du 20 au 23 juin en Andorre, support d'une manche de coupe du monde skyrunning. Un beau double défi à la clef entre la difficulté du parcours et le gros plateau de coureurs annoncé. Julien Chorier.

 Suite à ma saison 2012 il m'a été assez difficile de savoir comment trouver de nouveaux challenges et envies pour continuer à progresser. Je vais donc essayer de voyager et de profiter de cette chance qui m’est offerte durant ce début de saison. Pour commencer je participe du 8 au 10 février entre Argentine et Chili à El Cruce, un 100 km en trois étapes à travers les Andes. Aux alentours du 10 mars je partirai pour la nouvelle Zélande pour une découverte de l'île en courant qui se terminera le 16 sur le 100 km Tarawera Ultramarathon. Ensuite entre Pierra Menta, Beaujolais village trail et quelques sommets à ski, nous nous rapprocherons de mon premier gros objectif de la saison : la Transvulcania le 11 mai. Une course, un parcours, une ambiance et un cadre extrêmement agréables qui m’ont donné envie de les retrouver. Pour tout avouer, J’espère monter petit à petit en forme jusqu’au mois de mai même si cette année j’ai quelques courses très tôt dans la saison, mais qui seront des voyages et des découvertes qui feront certainement disparaître ma fatigue. François D'Haene.

 Cet hiver, j'essaye de regagner un peu de vitesse en bossant ma VMA et faisant du volume en ski de randonnée tant qu'il y aura de la neige! Si tout se passe bien, je devrais commencer à être en forme fin mars pour le trail du Ventoux, puis sur le Marathon de Zegama fin mai, avant d'augmenter en distance pour participer au 80 km du Mont Blanc fin juin. Ces 3 courses me tiennent particulièrement à cœur de par la beauté des parcours et des régions traversées. J'ai déjà hâte d'y être. Ces objectifs entretiennent et nourrissent ma motivation pour essayer d'être encore plus fort cette année. Michel Lanne.


 Après avoir passé un hiver d'entraînement à ski de rando et 10 km route, je souhaite rentrer progressivement dans la saison, avec une première date en mars sur le 20 km des citadelles. Un bon test pour débuter les trails, sur cette belle épreuve authentique! Je vais ensuite faire des compétitions plus longues, pour me préparer au mieux au marathon de Zegama, le 26 mai. Cette fabuleuse épreuve me tient à cœur. Michel Rabat.

 Après avoir fini 2012 un peu cuit, le but de ce début de saison sera de retrouver un vrai plaisir de courir vite et j'espère, facilement. Si le corps est bien entraîné et les jambes sont légères et fraîches, la course à pied est vraiment un sport très agréable ! Pas trop de courses au début, le temps que je retrouve des bonnes jambes. J'effectue ma rentrée le 17 février sur le Snow trail Ubaye Salomon. J’ai bien sûr envie d'être en forme pour un retour sur le Ventoux fin mars, suivi par d’autres étapes de la National Cup, le LUT et le Marathon de Mont-Blanc. Entre-temps je retournerai à Zegama, une course que j’ai faite qu’une fois, en 2007. Zegama sera intéressant, il y a toujours du monde et l'ambiance est assez exceptionnelle. Andy Symonds.

 Je profite de ce début de saison pour retourner aux sources, c'est à dire au ski de fond ! Avec un objectif, la Transjurassienne, 9 et 10 février, bien que je n'aurai pas le temps et les kilomètres d'entraînement nécessaires pour jouer à fond devant !  C'est une bonne période aussi pour retravailler les bases : vitesse, PPG avec Christophe Malardé, notre entraîneur du team espoir.
 J'ai très envie ce semestre de briller sur deux courses. La première, au Ventoux, parce que c'est la "grande rentrée" de tous les meilleurs Français et que ce sont mes Terres de sang ! La seconde, en mai au trail des Forts de Besançon, sur un parcours qui emprunte mes chemins d'entraînement depuis 5 ans. Thibaut Baronian.

 Ma première attente, ce début de saison a été de retrouver mes sensations après deux long mois de blessures. Elle s’est pratiquement réalisée puisque pour ma première course, le 20 janvier, j'ai remporté le 40 km de la Romeufontaine, avec de bonnes sensations sur les parties roulantes et aucune douleur aux genoux ! Je n’y ai d’ailleurs même pas pensé ! Mes objectifs principaux pour ce début d’année seront le Ventoux avec un très gros plateau annoncé, le Lyon Urban Trail et Guerlédan. Guillaume Beauxis.

 Entre janvier et juin, je suis à cheval sur la saison de ski de fond et de trail. A quelques compétitions longues distances en ski de fond comme l'Envolée Nordique, l'Ultratrans (Transju'classic + Transjurassienne) et quelques courses régionales, je vais ajouter des rendez-vous sur la National Cup. Il serait important pour moi de marquer très vite des points, d'être bien classé et d'avoir de bonnes sensations afin d'être en confiance pour la suite. Je suis très assidu et sérieux à l’entraînement afin d'être sûr d'arriver au top de ma forme à la première étape sur le trail du Ventoux en mars. Ma deuxième participation à l'Urban Trail de Lyon en avril est vraiment un énorme défi. Suivront le trail de Guerlédan en mai et mon objectif principal, le marathon du Mont-Blanc en juin. A la fin de cette période, je serai bien fixé sur ma forme et potentiel. Sacha Devillaz.

 Jusqu'en juin mes principaux objectifs sont le trail du Ventoux, Le Lyon Urban Trail et Guerlédan, trois des étapes de la National Running Cup Salomon Endurance Mag. Je mets tout en œuvre pour y obtenir des places honorables afin de me placer au général, mais aussi jouer le classement par équipe sous le label team Salomon France avec Karine Sanson, Thibaut Baronian et Guillaume Beauxis. Fabien Nabias.
 
Faites connaissance avec les autres membres du team Salomon 2012
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